Le cintrage industriel est une méthode qui consiste à plier des feuilles de métal, des tubes sur mesure ou non, oui encore des profilés. On peut distinguer plusieurs techniques, comme le cintrage à froid, à chaud, par enroulement ou par poussée.
Le cintrage de tube : comment ça marche ?
L’objectif du cintrage est de déformer un tube en lui donnant l’angle souhaité, sans pour autant subir de déformations parasites afin de pouvoir garantir un assemblage étanche et de bonne qualité. Avant de réaliser un cintrage, il est important de savoir que le fait de cintrer un tube modifie l’épaisseur de ses parois. La paroi intérieure devient plus épaisse grâce à la compression de la matière, ce qui peut générer des plis, tandis que la paroi extérieure s’affine puisque la pièce s’allonge. C’est pourquoi chaque cintrage nécessite de faire appel à des outils spécifiques et à des cales, qui viendront épouser la géométrie du tube. Ce dernier peut également être rempli avec du sable afin d’éviter qu’il s’affaisse. Il est aussi possible d’atténuer des plis avec des outils adaptés, comme un sabot lisseur ou un efface plis.
Quand et comment cintrer des tubes ?
Lors de la conception et de l’assemblage d’un système fluide neuf, ou quand il faut remplacer des composants dans un système déjà existant, beaucoup de décisions sont à prendre. Tout d’abord, il est important de décider avec quels tuyaux le système sera conduit : des tubes en acier inoxydable ou des tuyaux filetés.
Si ces derniers sont fiables et ont beaucoup été utilisés dans le passé pour les systèmes fluides, les tubes en acier représentent une alternative à ne pas négliger, et ce pour différentes raisons. Par exemple, ils sont bien plus faciles à cintrer et à installer, ce qui permet de fabriquer des systèmes fluides à la fois plus efficients et plus complexes, tout en réduisant le nombre de raccordements nécessaires.
Les différentes méthodes de cintrage
Il existe plusieurs façon de cintrer des tubes : à chaud, à froid ou encore par poussée.
Le cintrage à chaud
Cette technique nécessite de posséder un savoir-faire établi. De plus en plus concurrencée par le cintrage à froid, cette méthode est généralement utilisée pour cintrer des tubes de faible épaisseur. Pour réaliser ce type de cintrage, il faut procéder progressivement et vérifier de temps à autre que la taille de l’angle à obtenir n’est pas dépassée. En effet, un coude qui a été trop fermé ne pourra pas être ouvert de plus de 2 ou 3 degrés sans le déformer de manière irréversible.
Le cintrage à froid
Cette méthode peut être réalisée en mettant du sable dans le tube pour éviter de l’abimer lors du cintrage. On peut aussi se servir d’un étau et d’une cale en bois pour se guider. Comme pour le cintrage à chaud, le cintrage à froid doit être fait de façon progressive. Cela évite de craqueler le tube, notamment s’il est de qualité moyenne. N’hésitez pas à choisir vos raccords en fonction de leur qualité. Il est également recommandé de prendre garde à ce que les rapports soient maintenus entre l’épaisseur du tube, son diamètre et le rayon de son cintrage.
Le cintrage par poussée
Cette technique s’utilise lors du cintrage à froid. Pour cela, on utilise une cintreuse sur laquelle sont fixés deux coussinets latéraux qui forment un point d’appui pour le tube. Un piston va venir pousser un sabot à distance égale entre les deux coussinets, ce qui exercera une pression sur le tube pour lui donner la forme désirée.
Les avantages du cintrage de tube
Cette technique possède différents avantages, qui peuvent être très utiles pour la réalisation de votre projet :
- Les angles sont plus précis ;
- Il n’est plus nécessaire de réaliser des plans de détail ;
- Le temps de soudure est réduit car il y a moins de jonctions à faire ;
- Il est possible d’obtenir toutes sortes d’angles, même des angles aigus ;
- Les étapes de sciage, de coupe d’angles, de traçage et de perçage sont supprimées ou fortement réduites ;
- Les dimensions sont plus précises ;
- Une seule personne peut pointer, ce qui est plus rapide et permet de réaliser seul certaines étapes ;
- Le risque d’erreur est amoindri.
